Le service de livraison à domicile de repas, Uber Eats,pense déjà au futur et c’est pour cela que la firme américaine s’est associée récemment avec Starship Technologies,une entreprise qui a développé des robots de livraison.Un partenariat qui pourrait rapidement venir en aide aux livreurs ou à les remplacersur le long terme.
Livreur Uber : un travail précaire
Il peut pleuvoir, neiger, faire du vent et peu importe la météo, les livreurs Uber sont toujours là pour satisfaire vos besoins. Et l’envers du décor n’est pas toujours reluisant. En effet, ils ont un statut de micro-entrepreneur (auto-entrepreneur), ils ne sont pas salariés chez Uber Eats. De ce fait, ils ne bénéficient pas de protection sociale, de congés payés, d’indemnités maladie ni même d’une couverture en cas d’accident de travail.
Ce n’est pas tout, car les revenus sont variables et au fil des ans la plateforme pratique une baisse de tarif sur la livraison pour attirer encore plus de clients. Et le pire, c’est que du jour au lendemain Uber Eats peut procéder à la suppression d’un profil sans préavis ni même d’explication et de primes.
C’est pour cela qu’il y a eu des grèves le 18 mars dernier. Un des participants à ce mouvement social avait expliqué être payé 6,50 euros la course alors qu’il devait faire aller-retour 24 kilomètres et il faut déduire l’essence, l’assurance et l’usure du véhicule.
D’autres déclarent avoir perdu entre 40 et 50% de leur revenu par rapport au lancement. C’est pour cela que l’Union des indépendants a demandé de mettre en place un barème de 3,20 euros minimum la course et jamais moins de 1 euro le kilomètre.
Les robots et voiture autonome pour sauver Uber Eats
Uber Eats a trouvé une solution pour être beaucoup moins dépendant des livreurs au Royaume Uni en signant un partenariat avec la société Starship Technologies.
Cette dernière a développé un robot de livraison qui sera en place pour cette fin d’année dans les régions de Leeds et de Sheffield auprès de commerçants qui sont sélectionnés. Ils sont équipés de 6 roues et peuvent parcourir une distance maximale de 3 kilomètres en moins de 30 minutes. Ce système sera déployé dans d’autres pays européens en 2026 et en 2027 aux États-Unis.
Cette stratégie s’inscrit dans l’envie d’être totalement indépendant et de ne plus recourir à l’humain. D’autres accords sont en cours pour pouvoir utiliser des véhicules autonomes pour les livraisons outre-atlantique. On peut se demander ce que vont devenir les livreurs.